L’an passé, pour la troisième fois de sa carrière, Corbin Burnes a terminé dans le top-10 des votes pour le Cy Young dans la Nationale. Il a été sacré champion en 2021.
L’an passé, il a été l’un des rares lanceurs à lancer plus de 200 manches. Il a passé 243 gars dans la mitaine (un sommet dans la Nationale) en 33 départs et il a maintenu une moyenne de 2.94 en plus d’un WHIP de .965.
Il aurait difficilement pu faire mieux… mais cela n’a pas empêché les Brewers d’aller en arbitrage avec lui pour sauver des peanuts. Il demandait 10.75 M$ et le club lui offrait 10.01 M$.
Il a finalement perdu sa cause, mais le vrai problème est le suivant : pour sauver moins d’un million de dollars avec l’un des meilleurs lanceurs de la ligue, le club l’a détruit à deux ans de l’autonomie.
Il avait un ton serein en entrevue pour en parler, mais il avait l’air fâché. En fait, c’est normal de l’être : il soutient s’être fait dire par ses patrons que si le club avait manqué les séries, c’était de sa faute.
Et il ne l’a pas trouvé drôle. Un journaliste l’a requestionné à la fin et Burnes a fait un visage qui voulait vraiment tout dire.
Je ne sais pas si les Brewers ont vraiment dit ça mot pour mot, mais c’est comme ça que ça a été percu par le joueur, ce qui est le plus important dans tout ça. Et il est là, le problème : ça brise vraiment des relations, l’arbitrage. Le joueur l’a confirmé : un lien s’est brisé en cours de route.
Je peux comprendre les Blue Jays d’avoir offert un contrat de trois ans à Bo Bichette pour éviter le même processus avec le joueur vedette.
Je suis sûr que les Brewers ne sont pas les seuls à dire des trucs du genre aux joueurs, mais le simple fait de se placer dans une position du genre avec son meilleur lanceur est horrible.
Le système est mal fait et il date d’une autre époque. Après tout, après, il doit maintenant faire comme si de rien n’était et aller lancer avec le logo des Brewers sur le dos.
Rappelons que si un joueur admissible à l’arbitrage ne s’entend pas avec son club avant une date précise, il va automatiquement en arbitrage… à moins de s’entendre on the side sur les termes d’un contrat de plus d’un an.
L’échéancier avantage toujours les équipes… à court terme. Après tout, ne vous étonnez pas si dans deux ans, Burnes devait prendre ses cliques et ses claques afin de signer ailleurs.
- Gerrit Cole dit les choses comme il se doit.
- Kevin Gausman doit s’habituer aux nouvelles règles.
- James Paxton va mieux.
- Willson Contreras sous ses nouvelles couleurs.
- Triste nouvelle.
