Nous le savons, le métier de receveur est le plus ingrat et le plus difficile physiquement parlant. Pourtant, Danny Jansen, l’un des deux receveurs réguliers des Blue Jays de Toronto, en redemande.
Pour lui, bloquer un mauvais tir d’un artilleur est un accomplissement de haut niveau. La satisfaction d’empêcher un coureur d’atteindre un coussin supplémentaire fait partie des récompenses qu’un receveur apprécie grandement.
Danny Jansen aime la sensation de se faire frapper par la balle alors qu’un de ses coéquipiers œuvrant sur le monticule manque de contrôle. Les victoires sont la conséquence du cumul d’une centaine de petits détails et le travail du duo de receveurs des Blue Jays est avantageusement remarqué à ce chapitre.
Jansen et Alejandro Kirk forment le meilleur duo quand il est question d’empêcher la balle de se rendre à la rampe derrière le marbre et ainsi éviter qu’une grosse manche se produise favorisant l’adversaire.
Les ecchymoses causées par une rapide à plus de 90 milles à l’heure reçue sur un bras ou sur une cuisse sont les médailles de nos valeureux guerriers. Jansen en est même fier. Pour lui, le fait de se sacrifier pour le bénéfice de l’équipe est le signe qu’un athlète est à la bonne place en enfilant son équipement de receveur.
En plus de bien diriger les lanceurs de l’équipe, Jansen et Kirk sont parmi les meilleurs quand vient le moment de minimiser les erreurs de ceux-ci.
Statistiquement parlant, les deux se retrouvent parmi les dix meilleurs en terme de tirs bloqués. Jansen vient au huitième rang des Majeures, tandis que Kirk n’est devancé que par Adley Rutschman, Jose Trevino et J.T. Realmuto.
La fierté de Jansen est partagée par son jeune coéquipier qui avoue se concentrer énormément sur cet aspect de son jeu. Selon lui, ceci fait partie de la préparation mentale qu’un receveur doit exécuter match après match.
Pour John Schneider, le gérant des Jays qui est un ancien receveur, ces détails se travaillent dès le camp d’entraînement et font partie de la routine de ceux qui doivent s’accroupir derrière le marbre afin de bien faire leur boulot.
Évidemment, les tirs à effet sont les plus fréquemment hors de contrôle et sont ceux qui demandent une attention particulière.
Kevin Gausman, l’un des partants de l’équipe, se sent en confiance avec eux derrière le marbre. Selon lui, les deux excellent dans l’art de bloquer les tirs et même si un lanceur déteste manquer de contrôle, ce sont des choses qui arrivent.
Facile le métier de receveur, vous dites?
