Jacob deGrom : les Mets n’ont jamais eu la chance d’égaler l’offre des Rangers

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 3 décembre 2022 à 9h00

C’est fait : Jacob deGrom est parti. Le lanceur vedette a signé un contrat de cinq ans évalué à 37 M$ par saison avec les Rangers du Texas hier soir.

Cela met donc un terme à sa carrière chez les Mets de New York… et les médias de la place, fidèles à leurs habitudes, l’ont bien pris et ont géré le dossier avec toute la classe qu’on leur connait.

Jacob deGrom, surnommé deGoat à ses heures, est devenu deGone pour les besoins de la cause parce qu’il a « dompé » les Mets.

Mais dans les faits, même si le titre est moins « corporate » que ce à quoi on est habitué dans les journaux en 2022, ce n’est pas faux : le lanceur voulait vraisemblablement quitter.

C’est un sentiment qui circulait dans le baseball majeur depuis un bon moment déjà. Même si certaines personnes croyaient que le lanceur voulait rester, d’autres étaient d’avis que le lanceur en avait assez de lancer dans le Queens.

Et que ce soit au coeur de l’été ou dans les dernières semaines, le nom des Rangers revenait souvent dans la conversation.

Il y a quelques semaines, le lanceur aurait spécifié au club d’Arlington qu’il aimerait bien se joindre à la formation, qui a compris le message.

Est-ce que deGrom va tout changer à lui seul? La réponse est non. En ce moment, les Mets sont encore un bien meilleur club que les Rangers, qui doivent aller chercher plus de lanceurs pour ne pas devenir qu’une pâle copie des Angels.

Mais pour ça, il fallait bien commencer quelque part et disons que de mettre la main sur le meilleur lanceur de la planète via le marché de l’autonomie, c’est un sacré bon point de départ. Et c’est un point de départ que les Angels n’ont jamais vraiment franchi.

J’ai hâte de voir la suite, mais avoir deGrom dans son équipe, qui compte sur Marcus Semien et Corey Seager au milieu de l’avant-champ, ce n’est pas un vilain point de départ. Et ce, malgré le contrat de 185 M$ garantis pour un lanceur propice aux blessures.

C’est donc un risque, mais un risque calculé.

Dans les faits, pour le meilleur et pour le pire, les Rangers se sont mariés au lanceur pour ses qualités et non pas pour ses défauts.

Mais parce que le marché des partants est fou en ce moment, deGrom a vu un club mettre tous ses oeufs dans le même panier.

Les Mets, en raison de son historique de blessures, ne voulait pas lui donner cinq ans (avec une année d’option) et ils étaient prêts à aller à 120 M$ sur trois ans. C’est ce qui était sur sa table.

Ça fait 40 M$ par année, ce qui est plus que le Texas, mais pour moins au total. Et surtout, c’est moins que Max Scherzer, le nouvel as officiel des Mets.

Jacob deGrom était-il insulté par l’offre? Je ne sais pas, mais une chose est certaine : il n’a jamais eu ce qu’il voulait de la part de Steve Cohen.

Et ce, cet hiver ou dans les deux dernières années.

Il y a deux ans, deGrom aurait demandé 190 M$ sur cinq ans, soit à peu ce qu’il a eu des Rangers hier. Et les Mets, eux, ont dit non.

Et ça ferait en sorte que les Mets, qui jasaient jeudi avec le lanceur, n’ont pas eu la chance de renchérir vendredi soir. Pourquoi?

Parce que dans les faits, quand New York a appris que deGrom négociait avec les Rangers, il était trop tard : l’entente était quasiment signée.

Et Billy Eppler, le DG des Mets, n’a jamais eu la chance de renchérir.

Le lanceur n’a donc pas, comme certains le font, été voir son ancienne équipe pour leur demander si le club voulait égaler la grosse offre qu’il avait sur la table. Ce que cela veut dire, c’est qu’il voulait vraiment lancer au Texas.

Est-ce que les Mets vont regretter de ne pas avoir signé deGrom? Est-ce que les Rangers, au contraire, cont regretter la signature dans quelques années?

Seul l’avenir nous le dira, mais je respecte le fait que les Rangers veulent se sortir du trou. Reste à voir comment les Mets vont réagir…

Tags:

Jacob deGrom, Mets de New York, Rangers du Texas

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