Depuis que les Astros de Houston ont été sacrés champions de la saison 2022, la prochaine grosse étape dans le baseball majeur en préparation à la saison 2023 est celle du marché des agents libres. Cette période de l’année est toujours bien excitante pour les amateurs de baseball, car elle permet aux fans de jouer au DG de salon et voir si leurs prédictions se sont avérées exactes.
Cet hiver, un sujet retient mon attention plus précisément. Je me questionne à savoir jusqu’à quel point les formations de gros marchés, souvent synonymes de formations à gros budgets, dépenseront-elles pour s’améliorer?
Ken Rosenthal aussi s’est penché sur le sujet, dans un papier toujours fort intéressant de The Athletic. Grosso modo, les jeunes pourraient dicter le marché, bien malgré eux.
Des jeunes qui poussent
Évidemment, des joueurs tels Aaron Judge et Anthony Rizzo iront chercher le pactole pour leur prochaine entente. Ce sont des joueurs d’exceptions!
Par contre, il y a lieu de se questionner quant à savoir si les équipes feront davantage confiance à leurs jeunes pousses dans les filiales des ligues mineures, et ce, avant l’octroie de gros contrat à coup de dizaines et même centaines de millions $ sur un vétéran début trentaine, dont les meilleures années sont souvent derrières!
Le meilleur exemple à donner pour illustrer la chose est le cas des Astros de Houston et de leur joueur d’arrêt-court, Jeremy Pena. Avec la perte de Carlos Correa pour le Minnesota, les Astros auraient facilement pu acquérir un joueur d’arrêt-court d’expérience sur le marché des agents libres. Cependant, ils savaient qu’ils détenaient dans leurs rangs un joueur capable d’effectuer la besogne à coût fort moindre. Ils ont parié et gagné leur pari. Pena s’est avéré un élément clé du championnat de son équipe, emportant avec lui au passage les titres de MVP de la Série de championnat et de la Série mondiale.
Qui sait si des équipes comme les Dodgers, les Red Sox ou les Yankees ne se diront pas, elles aussi, qu’elles détiennent le prochain Jeremy Pena?
Une fois en série, tout peut arriver
Un autre élément à prendre en considération est l’élargissement des cadres pour le nombre d’équipes qualifiées en éliminatoires. Comme le disait si bien Marc Bergevin, ancien directeur général des Canadiens de Montréal : l’objectif est de rentrer en série, car une fois en série, tout peut arriver!
Nous verrons cet hiver si cette philosophie sera appliquée par les hautes sphères des clubs dépensiers, clubs dont une présence en série est presque déjà assurée avant d’entamer la saison! Peut-être qu’en lien avec six équipes en séries dans chaque ligue, les clubs seront plus prépondérants à dépenser durant la saison régulière et lors de la date limite des transactions, si elles voient que « cette année est peut-être la bonne! »
Ils ne nous restent plus qu’à attendre encore un peu et continuer de jouer au directeur générant de salon d’ici là!
