Portrait 2023 : Blue Jays de Toronto

Actualité, Blue Jays

Charles-Alexis Brisebois

Publié le 25 février 2023 à 14h00

Le 30 mars prochain, la saison 2023 de la MLB prendra son envol. On s’embarque donc dans un long marathon afin de voir si les Astros seront détrônés à la fin de la course.

Au menu aujourd’hui : les Blue Jays de Toronto.

La saison 2022 des Blue Jays de Toronto ne s’est pas déroulée comme prévu. Oui, le club de la Ville-Reine a bien fait lors de la saison régulière, mais la sortie hâtive du club en séries a laissé des traces.

Le fait que ce soit dans le cadre d’une remontée historique contre les Mariners a aussi fait mal.

D’un seul coup, cela a effacé la belle saison d’Alek Manoah, qui a été une force incroyable pour les Blue Jays en 2022. Cela a effacé tous les circuits d’un club (excitant) qui misait énormément sur la longue balle pour gagner des matchs. Cela a effacé tous les beaux jeux défensifs de Matt Chapman. Cela a effacé tous les coups sûrs de Bo Bichette, qui a mené la ligue pour une deuxième année de suite à ce chapitre-là.

Vladimir Guerrero Jr. n’a peut-être pas connu la même saison qu’en 2021, mais il a quand même été un excellent frappeur pour les Blue Jays. C’est la même chose pour Teoscar Hernandez.

George Springer, de son côté, a été égal à lui-même : très bon quand il est en santé, mais pas assez souvent sur le terrain avec les autres.

Au final, le fait de voir trop peu de lanceurs dominer aura joué contre le club. Jose Berrios et Yusei Kikuchi ont particulièrement été parmi ceux qui n’en ont pas donné assez.

Ajouts/départs

Quand le marché de l’autonomie s’est ouvert, Ross Stripling, David Phelps et Jackie Bradley Jr. étaient les gros noms qui ont quitté le club. C’était de bons contributeurs, mais aucun n’était indispensable.

À part peut-être Ross Stripling, qui avait été très bon.

Alors que le club a choisi de libérer Raimel Tapia et Bradley Zimmer, il a réalisé quelques embauches sur le marché de l’autonomie au cours de l’hiver. Kevin Kiermaier, Chris Bassitt et Brandon Belt seront des réguliers au champ centre, dans la rotation et au bâton (sûrement comme DH) cette saison.

Chad Green, quand il sera en santé, pourra lui aussi apporter de l’eau au moulin.

Et évidemment, les Blue Jays ont réalisé deux grosses transactions. D’abord, Teoscar Hernandez a quitté vers Seattle en début de saison morte.

En retour? L’espoir Adam Macko et le releveur Erik Swanson, qui vient combler un gros besoin.

Et évidemment, Lourdes Gurriel Jr. et Gabriel Moreno ont pris la direction de l’Arizona afin que Daulton Varsho puisse débarquer à Toronto.

Il y a des départs mineurs (à la Anthony Kay ou Julian Merryweather) et des arrivées mineures (Rob Brantly, Drew Hutchison, Zach Thompson ou Paul Fry, par exemple), mais ce sont avant tout des joueurs des mineures.

Ils pourraient avoir des rôles cette saison, mais si on entend trop parler de ces gars-là, c’est que quelque chose de grave surviendra.

Ah, j’oubliais : les Jays ont aussi mis la main sur un entraîneur de banc dont le nom vous dira probablement quelque chose.

Forces/faiblesses

Le monticule des Blue Jays, sur papier, se tient. Avec Alek Manoah, Kevin Gausman, Jose Berrios et Chris Bassitt au sein du top-4 de la rotation, ça devrait bien aller.

Mais quand même : Jose Berrios a connu une mauvaise saison 2022… et le poste de cinquième partant (Yusei Kikuchi et Mitch White sont les favoris) est un point d’interrogation.

L’enclos a de bons noms sur papier (Jordan Romano, Erik Swanson, Yimi Garcia et Anthony Bass, notamment), mais en même temps, il y a peu de changements avec l’an passé – outre Swanson.

Et l’an passé, ce n’était pas facile dans la grange à bras. Est-ce que ce sera si différent avant le retour au jeu de Chad Green?

Offensivement, le club aura des munitions (Vladimir Guerrero Jr., George Springer, Bo Bichette, Alejandro Kirk, Daulton Varsho et Matt Chapman seront des menaces) et la longue balle sera à surveiller.

Les départs de Teoscar et de Lourdes vont faire en sorte qu’il y aura moins de puissance au bâton.

Le fait d’avoir Daulton Varsho, Brandon Belt et Kevin Kiermaier apportera une balance avec des frappeurs gauchers de plus. Ça va aider en cours de route.

Il faut aussi noter qu’à part à l’arrêt-court et parfois derrière le marbre, le club aura une formation élite défensivement. Ça va faire changement des dernières années.

À quoi s’attendre en 2023?

Dans les faits, on sent que le groupe sera plus mature. Oui, les jeunes vieillissent, mais en plus, des vétérans de qualité sont débarqués.

La priorité sera encore l’attaque, mais le soin des détails (la défensive et le sérieux sur le banc… sans couper le plaisir) sera plus présent.

Le club n’a pas gagné de match en séries depuis 2016, et ce, même si les clubs de Charlie Montoyo et de John Schneider ont fait les séries en 2020 et 2022. Les Rays et les Mariners ont été les adversaires.

Clairement, cette année, le club est construit pour aller plus loin. Il y aura des ajouts en cours de saison au besoin et les proprios sont prêts à mettre de l’argent pour obtenir de bons joueurs.

La pression sera donc sur Schneider, qui en sera à sa première année complète comme gérant, et ses ouailles pour gagner beaucoup de matchs.

Est-ce que ce sera suffisant? La réponse dans huit mois.

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Blue Jays de Toronto, Portrait 2023

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