Pourquoi les Rays tournent-ils le dos à Montréal pour demeurer en banlieue de Tampa Bay?

Actualité, Expos

Charles-Alexis Brisebois

Publié le 1 février 2023 à 9h00

Récemment, les Rays de Tampa Bay ont annoncé que le club allait travailler afin de construire un nouveau stade à St. Petersburg. En fait, c’est le maire de la ville de St. Pete, Ken Welch, qui a choisi le groupe mené par les Rays pour redévelopper le Tropicana Field.

Parce que oui, les Rays travaillent activement pour rester en banlieue de Tampa Bay dans un environnement qui ne fonctionne pas.

Comme vous le savez, les problèmes des Rays naissent du fait que le club est en banlieue. Oui, il y a le fait que le stade n’est pas adéquat, mais l’emplacement du stade est la base du problème.

Quand une infrastructure est en banlieue, ça ne fonctionne pas. Qu’on parle de hockey (les Sénateurs qui jouent à Kanata ou les Coyotes qui jouent à Tempe) ou de baseball (les Rays sont le meilleur exemple), il faut être bien placé pour attirer des fans.

La NFL, qui ne joue qu’une fois par semaine, est l’exception qui confirme la règle.

C’est donc dire que les Rays de Tampa Bay ont vraisemblablement choisi l’option de rester à St. Pete dans un stade neuf, certes, mais au même endroit problématique qui est difficilement accessible pour les fans. Comment ça s’explique?

Ce qu’il faut savoir, c’est que le centre-ville de Tampa Bay était l’option #1 du club. Malheureusement pour les dirigeants du club, il a été impossible de bien s’établir à leur endroit de prédilection, notamment en raison des prix du marché à Tampa et du financement moins élevé qu’en banlieue.

En fait, disons-le : St. Pete est une option de rechange qui a plus de chances de réussir que l’avenue d’aller à Tampa Bay en tant que tel. Tout simplement.

Au cours des années, les Rays ont eu de nombreux plans, incluant celui de la garde partagée avec Montréal, pour assurer le futur de la franchise à Tampa Bay.

Et là, on décide de s’engager avec St. Pete parce que le centre-ville n’est pas accessible pour construire un stade dans les prochaines années? On décide de mettre 1.2 milliard de dollars pour rester dans un endroit où les assistances n’ont jamais été bonnes?

St. Pete continue de grossir (…) et nous continuons de croire que cela pourra aider nos foules.

– Brian Auld, président des Rays

Il y a des liens à faire avec Montréal, de qui on a parlé plus tôt.

Il y a 20 ans, les Expos étaient dans une situation semblable : ils avaient un stade qui n’était pas bien placé à Montréal (l’Est de la ville ne s’est pas développé comme les gens en place l’espéraient) et qui n’était pas au goût du jour. Ça fait penser aux Rays, ça.

Quand il y a eu les rumeurs de retour en ville, ça passait par un stade qui est certes plus beau, mais qui était surtout mieux placé. Le Bassin Peel est plus accessible que le Stade olympique, on va se le dire.

Cela a remis Montréal sur la map puisque même si Rob Manfred n’aimait pas le concept de la garde partagée, il n’était pas fermé au retour du baseball au Québec en tant que tel.

Ce sont les deux grosses différences entre les Expos des années 2000 et le projet 20 ans plus tard : l’emplacement du stade et la beauté du stade.

Les Rays, pour revenir à eux, ne retiennent visiblement pas les leçons de leurs amis de Montréal en omettant la moitié de l’équation simplement pour garder le club dans le coin de Tampa.

Le club s’est récemment mis à dépenser plus sur le terrain. Il doit reconstruire son stade de printemps, ravagé par un ouragan. Il doit sortir de l’argent pour construire un nouveau stade.

Est-ce que le proprio a les reins assez solides pour mettre autant d’argent afin de rester… en banlieue? Je n’ai pas la réponse, mais je n’ai pas un bon feeling non plus.

10e manche
  • Matt Gage DFA pour faire de la place à Chad Green.
  • Les Mets aiment Jeff McNeil.
  • Contrat de deux ans pur Tony Gonsolin à L.A.
Tags:

Expos de Montréal, Rays de Tampa Bay

Articles similaires

Charles-Alexis Brisebois

Charles-Alexis Brisebois

Charles-Alexis Brisebois